jeudi 29 novembre 2012

29 novembre 2012

Bonjour à tous,

Voici maintenant un peu plus d’un mois que nous sommes installés dans la marina d’Agios Nikolaos.
Nous sommes ici en « Petite Angleterre », en effet, c’est un véritable petit village où la grosse majorité des bateaux sont Anglais avec toute l’organisation que cela suppose. Nos amis Anglais ne sont pas à court d’imagination pour mettre en place toutes sortes d’activités : Marche, chorale, musique, bridge, cours d’informatique sans oublier la pétanque et le sempiternel Barbecue du dimanche … Ce qui fait qu’ils sont très occupés.
Bien que nous soyons très sollicités, nous participons peu à ces activités, nous avons essayé la musique mais cela ne nous a pas vraiment convenu. Nous allons quand même à la pétanque sur la plage et avons promis d’aller une fois au barbecue. Josianne a le privilège d’avoir 2 professeurs d’Anglais, Rosemary et Ann qui, chaque semaine, lui dispensent un cours … Les progrès sont notables !
Quand le vent forcit du nord, un peu de houle arrive à pénétrer dans la marina, ce qui la rend plutôt inconfortable. Le double amarrage avec ressorts et amortisseurs est indispensable ! Quant aux coups de vent de sud ( nous en avons subi un qui accusait pratiquement force 10 au large) , ils n’amènent pas de houle mais font gîter les bateaux, plusieurs ont dû être réamarrés.
Nous avons examiné notre grand-voile qui avait subi des avaries à la fin de l’été, le verdict est sans appel, elle est fichue, complètement délaminée, elle n’aura duré que 5 ans... Nous avons donc dû nous résoudre à commander une nouvelle grand-voile au spécialiste local, Udo, un grand gaillard Suisse très sympathique.
A part cela, la ville d’Agios Nikolaos est plutôt sympathique mais n’a pas le charme de Mytilène.
Mis à part quelques belles maisons bourgeoises sur le port, il n’y a pas vraiment de beaux édifices, la plupart des maisons sont des blocs et les commerces pour touristes sont nombreux, d’ailleurs beaucoup sont fermés maintenant. Cependant, son environnement de mer et montagnes est superbe et de jolis villages sont situés à proximité. Il y a aussi en son centre, à proximité du port, un très joli petit lac entouré de falaises roses qui communique avec la mer.
Le climat y est très clément, très ensoleillé, avec des températures qui ,à la mi-novembre, atteignent allègrement les 22/23° voire plus.
Nous louons une voiture en commun avec 4 bateaux Anglais pour tout le mois de novembre, cette formule est économique et nous permet de faire régulièrement des virées. Nous sommes ainsi allés vers l’est de l’île et avons visité le site Minoen de Gournia, puis la ville de Sitia et sommes redescendus à travers la montagne jusqu’à la côte sud avant de remonter sur Agios.
La deuxième ballade nous a emmené au joli village de Kritsa situé à 9 kms , enchâssé dans un cirque de montagnes et resplendissant dans le soleil matinal .
Une partie du village est restée très authentique, les ruelles étroites en forte pente, les murs blanchis à la chaux, les vieux assis au pas de leurs portes, les femmes en noir, tout ce monde nous adressant facilement la parole.
Ensuite, nous avons suivi un peu la route côtière vers l’est puis bifurqué à droite et traversé une autre belle région montagneuse en faisant des haltes dans les petits villages Kalo Horio ,
Kalamaka avec sa chapelle perchée en haut d’un piton rocheux d’où la vue est superbe, il faut escalader 150 marches pour avoir cette récompense. Les rochers la-haut sont garnis de petits crocus blancs au cœur orange.
Plus loin, ce fut le canyon de Sarakina et son petit torrent, avant de déboucher sur la côte sud où, en allant vers Ierapetra, c’est le royaume des serres, la région est un très important fournisseur de légumes pour la Grèce et aussi pour l’exportation.
Nous sommes aussi allés vers le cap Agios Ioannis, au nord de Agios Nikolaos. Cette région, au demeurant fort belle est un peu déshéritée, les villages que nous avons traversés ne comptent pratiquement que des maisons abandonnées.Les routes y sont très étroites et le terrain montagneux est couvert de cailloux et laisse peu de place à la terre cultivable, même les oliviers semblent avoir du mal à y pousser.
Ces collines sont fouettées par le vent du nord et la végétation y est souvent rase, nous avons eu quand même la bonne surprise de découvrir des petits narcisses au parfum capiteux, les « Narcissus Tazetta » qui fleurissent en novembre.
Quant au rivage, la mer creuse les falaises rouges par ses coups de boutoir répétés.
Une autre fois, ce fut le petit site archéologique de Lato jouissant d’une position stratégique, dominant une magnifique vallée et contrôlant l’accès à la mer. Toutes ces ballades nous ont fait découvrir une belle et agréable région qui reste authentique, du moins en s’éloignant de la côte.
Maintenant, nous commençons à préparer notre retour en Bretagne pour la mi-décembre.

A bientôt

Jo et Josianne