Lundi
19 août – Limenas Thassos –
Sykias via Sarti - 72 milles
Départ à 6h30 ce matin car la route va
être longue. Nous nous sommes fixés comme but un petit port de pêche près de
Sarti dans le golfe de Singitikos en Chalcidique. Ce port nous a été indiqué
par Jean-Claude qui y est allé il y a peu de temps.
Le vent est portant mais pas assez
fort pour avoir une vitesse suffisante, il y a des milles à faire et nous
sommes obligés d’avoir recours au moteur …
Une fois débordée la pointe sud de
Thassos, la mer est agitée et nous subissons une bonne houle de travers, pas
très agréable.
Au passage du mont Athos, le vent
fraîchit à 25 nœuds et ce grand cap est franchi à toute vitesse, tandis que
nous recevons les vagues de l’arrière.
En pénétrant dans le Singitikos
Kolpos, le vent change de sens mais faiblit considérablement … donc moteur de
nouveau, jusqu’à l’arrivée à Sarti. Nous pénétrons dans le port de pêche vers
18h30 et constatons qu’il est plein à craquer, 3 gros chalutiers occupent le
quai et l’espace restant est destiné à un quatrième qui doit arriver sous peu.
Nous ressortons donc et décidons
d’aller tenter notre chance à Sikias, 4 milles au sud, il existe un petit môle
derrière lequel on peut s’abriter. Le problème est que nous nous trouvons sur
une côte exposée au vent de Nord-est prévu à force 5 la nuit prochaine, les mouillages sont tous
mal exposés !
A Sikias, 2 voiliers sont amarrés
derrière un minuscule môle ainsi qu’un petit bateau de pêche, il reste une place
… Super ! L’ancre est mouillée en faisant attention de ne pas se mélanger
à tout le fatras de bouts et de chaînes qui traînent au fond …
Une fois installés au quai, s’ensuit
une longue palabre entre le pêcheur et les occupants des 3 voilliers dont nous.
Il ne parle pas Anglais mais essaie de nous expliquer quelque chose. Nous
finissons par comprendre que 3 bateaux de pêche vont arriver et que c’est leur
place, les 3 voiliers doivent donc dégager … Pour aller où ?
Eh bien au mouillage à côté ! mal
exposé mais selon les pêcheurs, de bonne tenue, et puis selon eux le vent
n’arriverait qu’en fin de nuit et moins fort que prévu.
Nous décidons donc de mouiller à côté car bien fatigués et
la nuit approche ! Et les pêcheurs avaient raison, la majeure partie de la nuit
fut tranquille, le vent ne se levant que vers 5 heures du matin. Nous avons pu
finir la nuit, dansant dans un bon clapot au petit déjeûner mais supportable.
Mardi
20 août – Sikias – Pirgadhikia – 26,5 milles
C’est au près que nous quittons le mouillage
de Sikias, cela marche bien dans un vent à force 4 maintenant. Nous tirons
plusieurs bords en remontant vers le fond du golfe puis le vent faiblit et
finit par venir au sud, donc portant.
Nous laissons aller à petite vitesse
sur une mer calme et atteignons Pirkadhikia en début d’après-midi, un grand
ponton flottant ferme le port, pas un voilier, il y a toute la place que l’on
veut …
Le village est perché sur la colline
au dessus du port mais les tavernas et commerces sont en bas.
L’endroit est très calme et nous y
passerons 2 jours tranquilles.
Les installations portuaires par
contre sont complètement dégradées, le grand ponton est brisé en plusieurs
endroits laissant se hérisser de gros fers à béton. Les passerelles sont
cassées et il faut parfois faire de l’acrobatie pour rejoindre la terre !
Le quai principal est pourtant bordé
par une belle esplanade …. Pour combien de temps ?
Jeudi
22 août – Pirkadhikia – île de Diaporos – 8,5 milles
Le vent se fait sentir ce matin, il
est prévu force 4 de Nord-Est. Cependant, au sortir du port, la mer est
parsemée de moutons blancs, le vent forcit et dépasse bientôt les 20 nœuds puis
25 … La mer se forme et les vagues viennent de travers, faisant rouler Algieba
qui est sous génois seul à 2 ris.
La route n’est pas longue et nous
arrivons rapidement à l’entrée de la passe qui permet d’accéder au côté ouest
de l’île de Diaporos. De nombreux récifs sont présents dans les parages et il
faut négocier ce passage avec prudence, heureusement, l’îlot de Ambelisi offre
sa protection et la mer est plus calme, cela facilite les choses.
Une fois derrière Diaporos, la mer est
plate et nous choisissons un mouillage tranquille.
Ici, la baignade est de rigueur, les
nuits sont tranquilles et le paysage est magnifique … mer turquoise parsemée
d’îlots, collines boisées de pins
maritimes au vert tendre. Le seul problème, c’est que le ravitaillement est
loin, il faut faire ses courses au village de Panayia, à 3 milles de là.
Samedi
24 août – Diaporos – Porto Koufo - 33
milles
Aujourd’hui, c’est le calme plat. Pas
une ride sur l’eau quand nous franchissons la passe sud de Diaporos et un
soleil déjà vaillant.
Ensuite, un petit vent de nord-est
nous pousse à la vitesse de 2,5 nœuds, autant dire que nous avons le temps
d’admirer le paysage… Ce petit vent se transfome bientôt en une gentille
brisette de sud de 6 à 7 nœuds, nous naviguons alors au près en tirant des
bords le long de la péninsule de Sintonia.
Algieba est plus à l’aise et nous
filons un bon petit train en rasant parfois la côte faite de jolies petites
plages entrecoupées de pointes rocheuses impressionnantes.
La baie fermée de Porto Koufo est
atteinte dans l’après-midi et l’ancre est mouillée sur un haut-fond de sable,
le mouillage principal étant très petit et encombré et le reste de la baie est
très profond.
Lundi
26 août – Porto Koufo – Skopelos (
Sporades du nord) - 52 milles
Le temps est calme quand nous levons
l’ancre vers 7 heures ce matin. La navigation se fait en alternance à la voile
et au moteur. Dans l’après-midi , alors que nous naviguons tranquillement à la
voile, de grands ploufs nous font sursauter, nous venons de heurter une grosse
tortue qui faisait la sieste à la surface de l’eau. Heureusement, nous
marchions doucement mais le réveil précipité l’a fait se débattre à grands
coups de nageoires.
Skopelos est atteint en fin
d’après-midi et nous nous amarrons au quai que nous connaissons déjà.
Mardi
27 août et mercredi 28 août – Skopelos
Skopelos sera cette fois une escale
technique. Changement des batteries de service et pleins de gas-oil et d’eau ainsi que nettoyage du bateau sont
au programme.
Les batteries n’ont même pas 3 ans
mais montrent des signes de faiblesse de plus en plus marqués et le frigo coupe
à la fin de nuit. Elles ne tiennent plus la charge et doivent être remplacées,
ce sera fait dès le lendemain matin.
Jeudi
29 août – Skopelos – Linaria (île de Skyros) – 43 milles
Hier au soir, la météo annonçait du
force 6 voire 7 sur notre route aussi avions-nous décidé de partir vendredi. Cependant,
à la lecture du dernier bulletin ce matin, ce n’est plus que du 5 à 6, aussi
décidons-nous de partir sur le champ.
A 10 heures, tout est prêt et nous
appareillons sans problème, le cap est mis sur Skyros par un vent de force 4.
Celui-ci se renforcera peu à peu pour atteindre la force 6 pendant 2 à 3
heures. Nous en profitons pour faire bonne route sur une mer pas trop agitée,
protégée par les nombreuses îles.
Quand nous quittons la protection des
îles, la mer se fait plus remuante et par instants, le roulis se fait sentir
désagréablement.
Algieba avale quand même de la route
et vers 15 heures nous commençons à longer l’île de Skyros et vers 17 heures,
la petite passe de Diavolou …. est franchie sans encombres. Cette passe étroite
et peu profonde sépare Skyros d’un gros ilôt et nous permet de gagner 4 milles.
Le minuscule port de Linaria se
présente peu après et nous trouvons une place au quai où l’on rentre au
chausse-pieds ! Il n’y a de la place que pour 6 ou 7 bateaux de plaisance,
c’est tout de suite plein !
Vendredi
30 août au Lundi 2 septembre – Linaria
Linaria est un tout petit village qui
vit au rythme des arrivées et départs du ferry qui dessert Kymi sur l’île
d’Eubée et les Sporades. Ce ferry ( le Achilleas )appartient à une compagnie de
l’île et annonce son arrivée au son
d’une musique de Richard Strauss reproduite par d’énormes
haut-parleurs ! Irréel !
En dehors de ces allées et venues,
c’est très calme, il y a beaucoup de potagers et de basse-cours.
Nous empruntons le bus pour nous
rendre à Chora Skyros qui est la capitale de l’île. Le village est très joli,
perché sur une colline avec ses maisons blanches et ses ruelles tortueuses …
Un
classique en Grèce ! Encore une fois, nous avons failli nous perdre.
En passant devant une vitrine, nous
remarquons une affiche dont vous pouvez voir la photo, nous apprendrons qu’il
s’agit du « Vent de la colère », une polémique qui oppose le clergé
et la population. Le clergé, qui est propriétaire d’une grande partie des terrains
en zone montagneuse, s’est mis en cheville avec de gros industriels et ils ont
conçu un projet de construction du plus grand parc éolien d’Europe, au grand
dam des habitants qui n’en veulent pas !
Le lendemain nous louons (cher) un
scooter au quidam qui est à la fois chef de port, loueur de scooters, plongeur,
ramasseur de poubelles etc … Nous avons fait quasiment le tour de l’île
qui est restée très sauvage, les paysages desséchés du sud et de l’est
contrastant avec ceux du Nord -ouest très verts, les forêts de pins en étant la
dominante et les petites criques charmantes.
Nous avons pu voir une marina
construite sur les directives des technocrates de Bruxelles, sur la côte Est
battue par le vent, dans un endroit inaccessible entouré de plateaux rocheux où
la mer brise avec fracas ! Bien entendu elle est complètement vide et à
l’abandon !!!
En fin de journée de lundi, nous
quittons le port pour aller au mouillage un peu plus loin car nous avons
l’intention de partir tôt.
Mardi
3 septembre – Linaria – Batsi – île de Andros -65 milles
3 heures du matin, nuit noire sans
lune, l’ancre est dérapée … La sortie de cette grande baie ne présente pas de
difficultés, il faut seulement veiller à ne pas se rapprocher de quelques
cailloux mais la lumière bienveillante d’un petit phare nous guide sur la bonne
route.
Tout de suite, nous mettons à la
voile, un petit vent portant se faisant sentir, il augmentera un peu au long de
la journée et, le petit courant aidant, nous ferons pratiquement tout à la
voile.
Le « Kafireas straights » ou
Détroit de Doro qui sépare Eubée de Andros a mauvaise réputation en cas de vent
fort, aujourd’hui, c’est tout bon, vent et courant dans le même sens.
Nous voyons plusieurs fois des bandes
de thons chassant à la surface et faisant parfois des sauts spectaculaires.
Batsi est atteint en fin d’après-midi,
le port est tout petit, je pensais avoir une place le long d’un petit quai mais
2 bateaux occupent déjà les lieux.
Nous devons donc nous mettre cul au
quai principal orienté plein nord, c’est de là que doit venir le vent fort
prévu demain et cela ne me plaît guère mais nous n’avons pas le choix. Nous
allons planter notre ancre très loin, près de 70 mètres de ligne de mouillage,
parés à affronter le vent qui descendra des collines.
En attendant, nous allons faire une
promenade dans ce petit village charmant, parcourant les ruelles ombragées et
fraîches, admirant les jolis jardins bordés de murets de pierre. Une belle plage forme un arc de cercle et
attire les vacanciers.
Mercredi 4 septembre au Jeudi 5 septembre – Batsi
En fin de nuit, les prévisions météo se concrétisent, un clapot nous
avertit que le meltem arrive et commence a siffler dans les haubans. Il se renforce en milieu de matinée, les rafales
descendent rageusement de la colline. Le clapot grossit, les vagues explosent
contre le quai ... Notre voisin de gauche un Bavaria 45 vient se vautrer sur
nous et va contre le quai, il sera obligé de quitter la place rapidement. Le
voisin de droite, un Pogo 10,50 en fera autant peu après .... Algieba tient
le coup mais nous ne sommes pas très
tranquilles, cependant, le vent baissera d'un ton l'après- midi avant de se
calmer le soir.
L'alternateur du moteur ayant montré des signes de faiblesse, je
décide de faire des essais dans l'après- midi et je finis par constater la
panne ... il nous faut le réparer rapidement sous peine d'avoir des problèmes
avec la batterie moteur (et guindeau) qui ne recharge plus.
Nous allons demander a un jeune Egyptien a bord d'un bateau de pêche
s'il connaît un dépanneur, il ne parle pas Anglais mais comprend et téléphone
aussitôt a un spécialiste de l'électricité auto.
Celui-ci arrive quelques minutes plus tard, démonte l'aternateur et
l'emmène à son atelier, il nous promet la réparation pour le lendemain, nous
espérons car un coup de vent encore plus fort est annoncé pour Samedi et nous
voulons dégager de ce coin.
Le lendemain matin notre brave mécano arrive et nous apprend qu'une
pièce est à remplacer, il l'a commandée a Athènes et l'attend au ferry du soir
... Bon, une journée de perdue mais il faut faire contre mauvaise fortune bon
cœur et nous profiterons de cette belle journée pour faire un grand tour des
environs dans les chemins serpentant sur les collines pelées, jouissant de vues
sur mer magnifiques.
Vendredi 6
septembre - Batsi - Cap Sounion - 39 milles
Eh oui, encore une année de plus aujourd'hui pour votre serviteur ...
J'espère que la chance sera avec nous. A
10 heures, la vieille guimbarde du mécano arrive, l'alternateur est réparé,
remonté en un quart d'heure et a 10h45, nous larguons les amarres... Bon
travail !
Le vent étant très faible, c'est la plupart du temps au moteur que
nous effectuerons les 39 milles nous séparant du cap Sounion. Il y a là un
mouillage sûr pour la nuit dans un joli cadre, la baie étant dominée par les
ruines du temple de Poseidon datant du 5e siècle et très bien conservé.
Samedi 7 septembre
- Cap Sounion - Ermioni ( Péloponnèse ) 42 milles
Aujourd’hui, c’est encore la pétole et de nouveau, c’est le moteur qui
va faire l’essentiel du travail. Après un magnifique lever de soleil, le temps devient gris et orageux, cela fait très
longtemps que nous n’avons vu de nuages …
Ermioni possède 2 emplacements pour
les bateaux, nous choisissons le côté nord où il ya un petit bassin intérieur.
Nous sommes en tout début d’après-midi et il y a de la place dans ce bassin,
nous nous y amarrons en prenant soin de larguer une bonne longueur de chaîne.
Nous sommes séduits par ce village d’aspect très riant, sis sur une
péninsule parmi les pinèdes. Maisons blanches, jardins fleuris, pins vert
tendre et mer bleue, tout y est ! De plus, c’est très vivant et animé…
Dimanche 8
septembre au mardi 10 septembre - Ermioni
Un dimanche calme et très ensoleillé qui nous a permis de goûter au
charme de cet endroit. Le lundi matin, le vent est passé au nord et souffle en
rafales depuis les collines environnantes.
2 bateaux de loc qui n’ont pas mouillé suffisamment long se mettent en
travers et poussent les autres, c’est le bazar ! mais tout le monde
s’entraide à mettre des amarres et porter des ancres …. Algieba, lui,est bien
croché et nous sommes tranquilles.
Dans la fin d’après-midi, une bonne
brise de sud a pris le relais, de nombreux bateaux de loc arrivent et
certains entreprennent de se mettre au quai sud
où ils ont toutes les peines du monde à s’amarrer et où ils font la
danse de Saint Guy ! Cet épisode de vent se calmera rapidement laissant
place à un temps plus calme …
Nous avons fait la rencontre d’ un couple de Suisses sympas voyageant
sur un super-maramu vieux de 20 ans. Willie et Malia démarrent leur voyage et ont des projets de
tour du monde.
Mercredi 11
septembre – Ermioni – Porto Heli – 17 milles
Petite navigation sympa à la voile par vent de travers de 8/10 nœuds entre
les îles et les îlots . En arrivant sur l’île de Spetsai, notre cap tend au Nord-Ouest et de ce fait,
le vent devient portant en forcissant un peu à 12/14 nœuds et nous pousse vers
la grande baie de Porto Heli.
Le chenal d’entrée long de 1,5
milles est embouqué et nous continuons à la voile jusqu’au lieu de mouillage, par 4 mètres de fond de
sable. Ce mouillage est sûr et pratique, et nous ne sommes pas loin du village
où l’on trouve à peu près tout.
Jeudi 12 septembre
au vendredi 13 septembre – Porto Heli
Nous connaissons déJà Porto Heli pour y être passés il y a 2 ans. Par
contre le nombre de bateaux sur corps-morts dans la baie a considérablement
augmenté, on compte maintenant une centaine de voiliers! C’est trop … la baie est envahie et perd de son charme,
victime de son succès.
La dernière nuit sera un peu mouvementée, un vent de force 5
s’installe pour plusieurs heures, Algieba tourne et vire autour de son ancre et
une perfide houle nous chahute un peu.
Samedi 14 septembre
– Porto Heli – Plaka – 17 milles
Nous poursuivons notre route vers le sud.
Ce matin, le vent de la nuit est encore bien présent, dès que nous
sortons du chenal, c’est 15 nœuds au près serré car il faut doubler un îlot qui
se dresse sur notre route. La mer est bien formée et les vagues explosent
contre la coque mais Algieba marche bien.
Après avoir doublé l’îlot, nous pouvons abattre et la navigation
devient plus cool. Ce jusqu’à 3 milles du but où le vent cesse complètement. En
tout début d’après-midi, nous faisons notre entrée dans le modeste port de
Plaka au pied d’imposantes montagnes lui aussi déjà connu .
Dimanche 15
septembre au mercredi 18 septembre – Plaka
Nous aimons bien ce petit coin avec sa plaine fertile et très cultivée
qui s’étend au pied des montagnes.
Le temps qui était très beau change brusquement le lundi avec une
forte chute du baromètre. Nous étions jusque là sur notre ancre mais comme il y
a moins de bateaux, nous remettons Algieba le long du quai.
Bien nous en a pris car dans l’après-midi, de violentes bourrasques se
sont abattues sur le pays, la mer était parsemée de trombes se déplaçant à
grande vitesse et arrachant l’eau.
Le vent n’arrêtait pas de tourner … Soudain, une bourrasque encore
plus forte que les autres, un grand bruit, c’est la capote qui a été arrachée,
les boucles métalliques des sangles la retenant vers l’arrière ont cassé. Elle
est très abimée, déchirée en de nombreux endroits. Certes, elle était en fin de
carrière mais il nous faut la rafistoler pour terminer la saison, nous nous y
emploierons toute la matinée du mardi avec fil et aiguilles …
2 supports de panneaux solaires en cornière d’alu se sont tordus et
une fixation du portique a sauté.
A un moment, un bidon bleu de 100 litres chargé de matériel de pêche
fait toute la longueur du quai à toute vitesse, il termine sa course dans la
jambe d’un skipper professionnel Anglais qui devra aller à l’hôpital pour
soigner un énorme hématome.
En 42 ans de navigation dans le secteur, il n’a jamais vu cela !
Dans les tavernas environnantes, il y a nombre de tables et chaises cassées.
En début de soirée, un bateau de loc avec skipper arrive, 8 personnes
à bord. Il n’y a plus de place sur le petit quai et personne ne veut les
prendre à couple. Nous nous dévouons et prenons ce gros Bavaria 44 sur nous…
Nous ne le regretterons pas car les jeunes à bord (de plusieurs nationalités)
étaient très sympas et corrects, de même que les skippers.
Nous allons maintenant poursuivre notre route vers le sud en guettant la météo qui n'est vraiment pas sûre en ce moment.